Les îles Ioniennes : la convention de 1800 et le traité de 1815

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Domna Dontas

Abstract

L’existence politique des Sept-îles Ioniennes, comme état indépendant et
indivisible, a été sanctionnée par la Convention conclue le 21 mars 1800 à
Constantinople entre la Russie et la Porte ottomane, mais soumis à titre de
suzeraineté à la Sublime Porte, tandis que la Russie s’engagea à garantir
l’intégrité de la nouvelle République. Le nouvel état fut reconnu par plusieurs
gouvernements européens et, par le Traité d’Amiens de 1802, la Grande
Bretagne se constituait garante de la Convention de 1800. Mais les événements de l’Europe ne tardèrent pas à arrêter le nouvel état dans sa carrière.
Lors de la Paix de Tilsit en 1807 le Tsar Alexandre, forcé de subir la loi du
vainqueur, cédait les Sept-îles qui seraient possédées en pleine propriété et
souveraineté par l’Empereur Napoléon. La Grande Bretagne déclara alors officiellement à la Porte ottomane qu’elle refusait de reconnaître les transactions de Tilsit, car la Convention de 1800 n’avait jamais cessé d’être en vigueur et, en vertu du Traité de 1802, elle s’était constituée comme une des protectrices de la République Septinsulaire. Dès la signature du Traité angloturc des Dardanelles, en janvier 1809, les Britanniques occupèrent les six îles Ioniennes Unies (à l’exception de Corfou), dont ils restaurèrent leur existence politique indépendante sur la base de la Convention de 1800. Le sort des Sept-îles fut définitivement décidé par toutes les Puissances européennes dans le Traité de Paris de 1815, qui en fixe les détails.

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